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Page:Tagore - Le Jardinier d’amour, 1920.djvu/97

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L


Mon aimée, mon cœur, nuit et jour, brûle de te rencontrer comme on rencontre la mort dévorante.

Que je sois balayé par toi comme par une tempête. Prends tout ce que j’ai ; détruis mon sommeil et ravis mes rêves. Dérobe-moi ma vie.

Par cette dévastation, par ce dépouillement total de mon âme, devenons un seul être de beauté…

Hélas ! mon désir est vain. Où est l’espoir de communion complète sinon en toi, mon Dieu ?