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santeries que l’on faisoit sur son compte au sujet de sa femme ; ce qui lui causa un extrême déplaisir, et qui, joint au chagrin que lui causa la mauvaise conduite de son fils, le rendit sombre et rêveur, (et selon l’historien Vangool) vraiment hypocondre[1].

Le plus beau tableau de Van Huysum est dans le cabinet de M. Desmet, à Amsterdam. Plusieurs fois, un seul de ses dessins à l’acquarelle a été vendu 10,000 liv.

Les plus riches fleuristes d’Haarlem étoient enorgueillis, lorsque Van Huysum alloit dans leurs jardins choisir des fleurs ; l’un d’eux, M. Voorhelm, s’est fait par là une grande réputation. Jamais personne n’entroit dans son atelier, pas même ses enfans, ni ses meilleurs amis. Ses tableaux ont été très-bien copiés par l’aîné de ses frères ; et ces copies ont quelquefois été vendues pour des originaux. Il mourut à Amsterdam en 1749.

M. Vandael, célèbre lui-même par ses ta-

  1. En parlant de Van Huysum, je l’ai peint heureux ; il le fut sans doute beaucoup comme peintre ; mais la Providence veut apparemment qu’il n’y ait pas de bonheur parfait dans ce bas monde et que tout y soit compensé.