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DU MANS À RENNES


Rien de grand, mais un des plus agréables pays que j’aie traversés.

Tout est vert ; presque point de blé, deux ou trois champs de sarrasin ; le reste est en pâturages, chaque pré entouré d’une haie vive, large, pleine de chênes. Ces chênes sont humectés par des pluies incessantes. Il pleut à Rennes de deux jours l’un. Si loin qu’on aperçoive, toujours reparaît le même spectacle, des petits coteaux verts ondulant avec ces bouquets de chênes si vivants, si frais, au feuillage lustré, luisant, qui réjouit l’œil comme un beau son clair réjouit l’oreille. Parfois le terrain est argileux et l’eau stagne. Alors des bandes vertes