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V
AVANT-PROPOS


de ce foyer, sur ses autres besoins, avec son habitude de la recherche des causes et des lois, avec sa connaissance de l’Homme et de son histoire, M. Taine avait médité un paragraphe de fond analogue à ceux qu’il a consacrés à l’esprit classique, à l’origine de l’honneur et de la conscience, à l’essence de la société locale, sortes de blocs exacts qu’il dressait de loin en loin, et plantait profondément pour y asseoir sa critique des institutions. Ayant posé les caractères propres et les besoins permanents de la Famille, il pouvait étudier la législation qui la concerne, d’abord « les lois jacobines sur le mariage, le divorce, la puissance paternelle, l’éducation publique et forcée des enfants », puis les lois napoléoniennes, celles qui nous régissent encore, le Code civil « avec la portion qu’il a conservée de l’esprit égalitaire et niveleur », avec « sa tendance à ne voir dans la propriété qu’un moyen de jouissance », et non le point de départ et le support « d’un établissement à perpétuité ». — Le système exposé, M. Taine voulait considérer ses effets, ceux des institutions ambiantes, et décrire la famille française actuelle. Il eût d’abord étudié « la tendance

  le régime moderne, III.
T. XI. — a