cette maladie dans une chaire ; sans doute c’étoit avec des parfums. Par son crédit, il se fit céder cette chaire par un autre qui l’avoit déjà retenue, et il écrivoit qu’il avoit gagné une chaire à Nantes où il n’y avoit pourtant point d’université. On l’appeloit chez M. de Bellegarde le Père Luxure[1].
Il a toujours été fort adonné aux femmes, et se vantoit en conversation de ses bonnes fortunes et des merveilles qu’il y avoit faites[2].
Il disoit qu’il se connoissoit en deux choses, en musique et en gants. Voyez le grand rapport qu’il y a de l’un à l’autre !
Dans ses Heures il avoit effacé des Litanies tous les noms des saints et des saintes, et disoit qu’il suffisoit de dire : « Omnes sancti et sanctæ, Deum orate pro nobis. »
Un soir, qu’il se retiroit après souper, de chez M. de Bellegarde avec son homme qui lui portoit le flambeau, il rencontra M. de Saint-Paul, homme de condition, parent de M. de Bellegarde, qui le vouloit entretenir de quelque nouvelle de peu d’importance. Il lui coupa court en lui disant : « Adieu, monsieur, adieu, vous me faites brûler pour cinq sols de flambeau, et ce que vous me dites ne vaut pas un carolus. »
Le feu archevêque de Rouen[3] l’avoit prié à dîner pour le mener après au sermon qu’il devoit faire en une église proche de chez lui. Aussitôt que Malherbe