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LA FRANC-MAÇONNERIE

son suppléant de voter à sa place comme suppléant de la Haute-Loire, et de pouvoir s’attribuer ainsi, pour voter la mort, deux voix, au lieu d’une, sans aucun droit, sans aucune espèce de motif ! De même. Barras vote la mort comme suppléant de Dubois-Crancé, porté député du Var. Or, Dubois-Grancé n’était pas encore député du Var à cette époque, et Barras, par conséquent, vote comme suppléant d’un député qui n’existe pas ! Et il n’est pas le seul suppléant qui agit ainsi. Le suppléant Pinet, de la Dordogne, et le suppléant Monod, du Doubs, votent de la même façon. Ils votent de leur chef, en ne suppléant personne ! Enfin, trois conventionnels, Ducos, Salicetti et Garnier s’étaient récusés d’eux-mêmes comme juges au début du procès. Mais l’heure du vote arrive, le vote s’annonce comme douteux, et ils viennent alors voter quand même, ils viennent voter la mort ! Combien donc, en négligeant d’ailleurs quantité d’autres forfaitures, constatons-nous de voix qui sont simplement de fausses voix ? Nous en constatons quatorze ! Et à com-