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giste[1], mais j’emprunterai à la Préface ce renseignement : « …Ces commentaires furent prêts à publier en l’an 1572, et portés par nous à Paris, où arrivantz le 26 d’aoust nous trouvames tels obstacles, le temps et personnes si indisposées à leur publication, que nous fûmes contraincts les raporter, n’ayant eu despuis licence tant pour les misères universelles, que plus pourles particulières, d’y mettre aucunement l’œil ou pensée jusques à présent[2]. » Je crois aussi devoir reproduire un sonnet de Pierre de Brach caché parmi les pièces liminaires du rare volume de 1579, sonnet que l’on chercherait vainement dans les Œuvres du poète bordelais :[3]

 
Apollon et Pallas, de leur saincte presence
Favorisant Pimandre en sa nativité,
Le mirent dans le bers de l’immortalité,
Espurant le mortel de sa terrestre essence.

  1. M. de Saint-Marc assure que Mercure Trismégiste est antérieur à Abraham. Patrizzi s’est contenté d’en faire un contemporain de Moïse.
  2. On lit dans le Privilége (Avignon, 8 janvier 1575) : « Nostre amé et féal cousin François de Foix de Candalle, evesque d’Ayre, conseiller en nostre conseil privé, nous a faict remonstrer avoir cy devant composé, rédigé et mis par escript certains commentaires, tant sur les élémens de géométrie et mathématiques de Euclide Megarense, que sur les livres de Mercure Trismégiste, reveu et recogneu de nouveau iceux commentaires, ensemble les textes desdictz autheurs, et aux dicts commentaires adjousté beaucoup d’observations grandement utites et profitables à nos subjects… »
  3. En revanche, on y trouve une trés-longue et trés-belle pièce adressée a « Monseigneur François Monsieur de Foix de Candalle, conseiller du Roy en son conseil privé, qui contient l’éloge, non-seulement du traducteur d’Euclide, mais encore de tous ceux qui ont porté le nom de Foix (Les poèmes de Pierre de Brach, 1576, in-4o, fo 148-152. Le début de la pièce est plein de majesté :

     
    Ceux de qui les beaux vers, jusqu’aux terres estranges
    Vites vont et revont, comme hérauts des louanges,
    Peuvent éterniser le nom qu’ils ont chanté :
    Mais ne pouvant du tien allonger la mémoire,
    Je veux que de ton nom le mien prenne sa gloire,
    Et qu’il sacre mes vers a l’immortalité.


    — Il a été dit à tort dans la Revue de Gascogne (t. iii, p. 197) que Pierre de Brach fut le filleul de l’évêque François de Foix-Candalle. Le poète bordelais eut pour parrain, comme il le déclare lui-meme (Archives de la Gironde, t. i. p. 65), Monsieur de Favars. C’est le second fils de Pierre de Brach qui, selon ses termes (ibid., p. 63), « fut présenté au babtesme par Monseigneur François Monsieur de Foix de Candalle, evesque d’Aire, et madamoyselle Diane de Foix de Candalle, sa nièce. »