Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/143

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attendre les marchands qui devaient passer environ dix jours après nous. Pendant cette station, nous prîmes beaucoup d'oies, de cygnes et de canards. Je tuai un élan. Comme c'était le premier, une fête fut célébrée encore, quoique notre famille n'eût personne à inviter.

Les marchands arrivèrent comme ils étaient attendus, et nous les suivîmes jusqu'à leur comptoir du lac Winnipeg, près duquel nous restâmes deux mois. Quand ils repartirent pour les bords de l'Assinneboin, nous les accompagnâmes encore dans un canot d'écorce acheté à cet effet. Nous avions une bonne provision de peaux de castors, et Net-no-kwa n'avait point oublié la recommandation de Pe-shau-ba. Elle donna six peaux pour un quart de rhum. J'avais pris la plupart de ces castors ; j'en avais tué cent au moins dans un seul mois ; mais je n'en connaissais pas alors la valeur.