Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/191

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rieure fut lancée au loin, et l’ours, que je n’avais probablement pas touché, grimpa plus haut ; je chargeai le reste de mon fusil, j’ajustai avec soin, et l’ours tomba à mes pieds.

Pendant notre séjour, nous réunîmes un grand nombre de ballots de fourrures ; comme la petitesse de notre cabane ne nous permettait pas de les garder, nous allions de temps en temps les confier aux traiteurs. Quand vint l’époque de leur départ pour le grand portage, ils emportèrent nos ballots sans notre consentement ; mais la vieille femme suivit leurs traces jusqu’au lac de la Pluie, reprit tout ce qui nous appartenait, et se laissa persuader de le leur vendre. Du lac de la Pluie nous allâmes au lac des Bois où Pa-bah-me-win nous quitta ; là aussi Waw-be-be-nais-sa vint nous rejoindre, et voulut retourner avec nous au lac de la Pluie ; mais Net-no-kwa avait entendu parler d’un meurtre que des parens de cet homme y avaient commis ; on en aurait tiré vengeance sur lui, et elle ne voulut pas qu’il s’exposât à ce danger. Nous retournâmes sur nos