Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/205

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ninne, Ke-zhik-o-we-ninne qui commençait à sortir de l’enfance, et des deux petits enfans. Je me vis pour la première fois laissé seul pour passer l’hiver, avec une famille à faire vivre sans aucun secours étranger. Waw-be-be-nais-sa campait à une journée de nous ; j’avais pendant la bonne saison tué beaucoup de castors et d’autres animaux, et nous avions des vivres pour quelque temps ; nous étions aussi bien pourvus de couvertures et de vêtemens.

Par une matinée très froide, comme je sortais pour la chasse, je détachai tous mes ornemens d’argent et les suspendis dans la hutte ; la vieille femme m’en demanda la raison : je répondis qu’ils étaient incommodes par un temps aussi froid, et que, d’ailleurs, je pourrais les perdre en poursuivant le gibier. Elle me fit quelques remontrances, mais je persistai et je sortis enfin. Au même instant, Net-no-kwa se mit en route pour aller visiter Waw-be-be-nais-sa ; son absence devait durer deux jours ; notre cabane