Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/213

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restait qu’à retourner et à rester avec les femmes et les enfans. Je ne redemandai pas mon fusil à la vieille femme, et prenant mes trappes, je quittai notre cabane, où je ne revins qu’avec assez de peaux de castors pour pouvoir obtenir en échange un second fusil ; mais mon ardeur belliqueuse s’était apaisée. La plupart des femmes que les guerriers avaient laissées commencèrent à manquer de vivres, et ce ne fut pas sans de grands efforts de ma part et de celle du petit nombre de très jeunes hommes et de vieillards restés avec nous que la famine fut évitée.

Les guerriers revinrent enfin après n’avoir fait que peu de chose ou même rien ; nous nous séparâmes alors, et notre famille se dirigea vers Elk-River (la rivière de l’Élan), accompagnée d’un parent de Net-no-kwa, nommé Wau-zhé-gaw-maish-kum (celui qui marche le long du rivage) : cet homme avait deux femmes, dont l’une se nommait Me-sau-bis (duvet d’oison) ; il menait aussi avec lui un autre chasseur distingué, nommé Kau-wa-be-nit-to (celui qui les effraie