Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/217

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(les Chippeways français). Peu de temps après leur arrivée, le gibier devint plus rare, et la faim commençant à se faire sentir, nous convînmes, tous ensemble, d’aller à la chasse des bisons. Le soir, tous les chasseurs étaient rentrés, sauf deux Naudoways, un grand jeune homme et un très petit vieillard. Le lendemain, le jeune Indien revint avec une peau de bison fraîchement préparée et une belle paire de mocassins neufs : il nous raconta qu’il avait trouvé sur son chemin sept huttes de Crees, dont il avait eu beaucoup de peine à se faire entendre ; mais qu’ensuite reçu dans une de ces huttes, nourri et traité avec bonté, il y avait passé toute la nuit. Le matin, il pliait la peau de bison sur laquelle il avait dormi, et se disposait à la laisser, mais on lui dit qu’on la lui avait donnée ; et une des femmes, remarquant que ses mocassins n’étaient pas très bons, lui en présenta de neufs.

Cette hospitalité est très commune chez les Indiens qui n’ont eu que peu de rapports avec les blancs, et c’est la première vertu que les