Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/218

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vieillards enseignent aux enfans dans les conversations du soir ; mais les Naudoways avaient été peu accoutumés à un pareil traitement dans les contrées d’où ils venaient.

Peu d’instans plus tard, le vieillard revint aussi : il nous dit avoir rencontré cinquante cabanes d’Assinneboins, dont il avait reçu un bon accueil ; que ces Indiens avaient d’abondantes provisions et des mœurs hospitalières. Quoiqu’il ne rapportât aucune preuve de ses assertions, il nous persuada que nous ne pouvions mieux faire que d’aller rejoindre ces Assinneboins. Le lendemain matin, comme nous nous disposions à le suivre, il nous dit : « Je ne suis pas encore prêt, il faut d’abord que je raccommode mes mocassins. » Un des jeunes chasseurs, pour éviter un retard inutile, lui donna une paire de mocassins neufs. Il dit alors qu’il voulait couper un morceau de sa couverture (57) pour se faire des mitaines ; un de nos compagnons avait des morceaux tout coupés, et vint à son aide ; le vieillard nous exposa ensuite divers autres motifs de