Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/222

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

un léger pétillement semblable à celui de la poudre humide.

Je n’en fus pas du tout surpris, car je l’avais vu répandre un peu de poudre- sur la partie du plancher où la boule était tombée. S’apercevant sans doute que ce qu’il avait fait ne satisfaisait point les Naudoways, il prétendit qu’il y avait un serpent dans le sein du malade, et qu’il ne pourrait l’en faire sortir que le lendemain. Dans cette seconde séance, après de pareilles précautions et d’égales momeries, il montra un petit serpent qu’il assurait avoir tiré du corps du malade. Pendant quelque temps, il tint une main sur la partie du corps d’où il prétendait avoir extrait le serpent, attendant, disait-il, que l’ouverture se refermât. Il refusa de détruire le serpent, et le serra soigneusement, de peur, assurait-il, qu’il n’entrât dans quelque autre Indien. Cette supercherie, mal soutenue, ne produisit, sur le malade, aucun effet sensible, et prêta beaucoup à rire aux Naudoways : ils apprirent bientôt à imiter ses différens sons, et en firent un sujet de