Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/226

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laissé la vieille femme ; nous allâmes ensuite à notre comptoir d’Elk-River. Je m’étais séparé des Naudoways et je vivais seul avec ma famille. Il y avait dans notre voisinage une hutte de Tus-kwaw-go-mees du Canada ; la première fois que je les visitai et que j’entrai sous leur toit, j’ignorais qui ils étaient. L’homme vint à moi, prit à la porte mes raquettes, les fit sécher devant le feu, et voyant qu’elles avaient besoin d’une légère réparation, en chargea un vieillard ; puis il me proposa d’aller ensemble à la chasse en attendant qu’elles fussent réparées. Il tua dans la journée plusieurs castors et me les donna tous. Les bons procédés de cette famille ne se démentirent pas tant que nous restâmes dans leur voisinage. Leur langue ressemble à celle des Ojibbeways, sans plus de différence que l’on n’en remarque entre celle des Crees et des Muskegoes.

Quand revint la saison du sucre, je transportai mon camp à deux milles au dessous du fort d’Elk-River ; les arbres à sucre, nommés, par les