Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/227

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Indiens, she-she-ge-ma-winzhs, sont de la même espèce que ceux qui se trouvent communément dans les vallées du Haut-Mississipi où les blancs les appellent érables de rivière. Ils sont grands, mais fort dispersés ; et, pour cette raison, nous établîmes deux camps, un de chaque côté de la rivière. Je restai seul sur une rive, et la vieille femme sur l’autre avec les petits enfans. Tout en récoltant le sucre, je tuai un grand nombre d’oies, de canards, d’oiseaux de toute espèce et de castors. Il y avait près de mon camp une forte source saumâtre où les traiteurs faisaient ordinairement du sel. Cette source a près de trente pieds de diamètre ; son eau est bleue, et avec les plus longues perches on n’en trouvait pas le fond. Elle est située très près de l’Elk-River, entre l’Assinneboin et le Sas-kaw-ja-wun, à près de vingt jours de marche du comptoir du lac Winnipeg. Il y a dans cette partie de la contrée beaucoup de sources et de lacs salés, mais je n’en connais pas un second aussi considérable.