Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/286

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parieurs. Les mocassins sont placés sur une même ligne ; et l’un des adversaires doit en toucher deux du doigt ou d’une baguette. Si le premier qu’il touche renferme l’objet caché, il perd huit points ; si le gage n’est pas dans le second, il perd deux points. S’il n’est point dans le premier, mais bien dans le second, il gagne huit points. Les Crees jouent ce jeu différemment ; ils mettent tour à tour la main dans chaque mocassin, et ne gagnent que si l’objet caché se trouve dans le dernier ; s’il est dans le premier, ils perdent aussi huit points. Ces points ont une valeur de convention ; quelquefois une peau de castor ou une couverture vaut dix points ; un cheval ou un bœuf, cent. Avec les étrangers, ils aiment à jouer gros jeu. Alors un cheval peut ne valoir que dix points.

Mai» c’est le jeu du bug-ga-sauk ou beg-gasah (75) qu’ils jouent avec le plus de passion, et qui entraîne les plus funestes conséquences. Les beg-ga-sah-nuks sont de petites pièces de bois, d’os, ou quelquefois de métal provenant