Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/305

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

derrière, et tout contre les restes de la fille, j’attendis la mère jusqu’à très peu de distance, et je tirai. Elle se retourna, fit un ou deux soubresauts, et tomba morte. Nous avions alors la chair de deux femelles grasses ; c’était tout ce qu’il nous fallait, et nous partîmes aussitôt pour le lieu du rendez-vous, où nous trouvâmes nos autres compagnons ; un daim, tué sur la route, avait servi à diminuer leur faim.

Je commençai alors à prendre part aux cérémonies de ce que l’on pourrait appeler l’initiation des guerriers. Les trois premières fois qu’un homme marche à la guerre, les coutumes des Indiens le soumettent à diverses pratiques pénibles dont les vieux guerriers peuvent se dispenser. Le jeune guerrier doit toujours se teindre la figure en noir, porter un chapeau ou quelque autre ornement de tête, marcher sur les traces de guerriers plus anciens, et ne jamais les devancer. Il ne doit jamais non plus se gratter avec les doigts la tête ni aucune autre partie du corps ; s’il y est contraint, il emploie un petit