Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/307

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tient avec les vieux guerriers. Viennent ensuite, par rang d’âge et de réputation, les autres combattans ; et enfin, au fond du camp, les hommes à figures noircies qui font leurs premières campagnes.

Tous les guerriers, vieux et jeunes, dorment la face tournée vers leur terre natale. Quelque incommode que soit leur position, quelque fatigue qu’ils aient supportée, ils ne doivent, pour aucun motif, changer d’attitude ; il leur est interdit de reposer deux ensemble sur ou sous une même couverture. Dans les marches, les guerriers ne s’asseient jamais sur la terre nue ; il leur faut pour siége au moins un peu de gazon ou de branches d’arbres. Ils doivent, autant que possible, éviter de se mouiller les pieds. S’ils sont obligés de passer au milieu d’un marais ou de traverser une eau courante, il leur est prescrit de conserver leurs vêtemens secs, et d’envelopper leurs jambes avec des feuilles ou de l’herbe, dès qu’ils sortent de l’eau. Jamais ils ne marchent dans un sentier battu, s’ils peuvent l’éviter ; dans le cas