Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/328

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rouges, un rouge-brun et deux noirs. Pour la taille et les autres rapports, elle ressemblait à l’ours noir commun ; mais elle n’avait rien de noir que la peau des lèvres. La fourrure de cette espèce est très belle ; toutefois les traiteurs l’estiment moins que la rouge (82). La vieille ourse était très peu féroce, et je la tuai sans peine. Deux des oursons furent tués dans la bauge, les deux autres grimpèrent dans un arbre. Je venais de les abattre à coups de fusil, lorsque je vis arriver trois hommes attirés par le bruit de mes décharges. Ils étaient très affamés ; je les conduisis à ma cabane, leur donnai à manger, et distribuai à chacun d’eux un morceau de viande au moment de leur départ. Le lendemain, je tirai un autre ours sur un petit peuplier, et j’eus occasion de reconnaître quel mauvais fusil m’avait donné A-ke-wah-zains, car je fis feu quinze fois sans succès ; il me fallut grimper sur l’arbre et tirer l’ours à la tête à bout portant pour pouvoir l’abattre.

Peu de jours après, je fis lever, en même temps