Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/341

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temps pour s’enquérir de ses projets ; quand elle vit qu’ils ne s’étendaient pas plus loin que la jeune fille Bahwetig, elle y donna son consentement, et les maria à l’instant même. Le lendemain matin, Waw-be-be-nais-sa, qui était venu avec moi, ainsi que Wa-me-gon-a-biew, à l’embouchure de l’Assinneboin, tua un élan mâle, et moi je tuai un moose. Je commençai, vers ce temps, à modifier ma manière de chasser ; je résolus, quelque fatigue qu’il dût m’en coûter, de rapporter, autant que possible, toute pièce de gibier que j’aurais tirée. Cette détermination bien arrêtée, je devins beaucoup plus soigneux dans ma manière d’approcher des animaux, et plus attentif à ne faire feu qu’à bonne portée. Je pris ce parti au printemps ; je chassai beaucoup et tuai un grand nombre d’animaux durant l’été ; dans tout cet espace de temps, je ne manquai pas plus de deux coups. Il faut bien de l’adresse et de la précaution pour tuer les mooses en toute saison, particulièrement en été.

Comme je commençais à être réputé bon chasseur,