Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/342

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Waw-be-be-nais-sa devint jaloux de mes succès ; souvent, en mon absence, il entrait dans ma hutte et courbait mon fusil, ou bien il l’empruntait sous prétexte de réparations nécessaires au sien, et ne me le rendait jamais que plié ou gâté de quelque autre manière.

Dans les premiers jours du printemps, il éclata de violens orages. Une nuit, Pich-e-to, effrayé de la violence de la tempête, se leva et offrit du tabac au tonnerre en le suppliant de cesser de gronder. Les Ojibbeways et les Ottawwaws croient que le tonnerre est la voix de certains êtres animés qu’ils appellent An-nim-me-keegs. Les uns les regardent comme des hommes, les autres disent qu'ils ont plus de ressemblance avec des oiseaux. Il est douteux s’ils reconnaissent une connexion indispensable entre le coup de tonnerre et l’éclair qui le précède ; ils croient que l’éclair est un feu, et beaucoup d’entre eux affirment qu’en fouillant la terre à l’instant même, au pied d’un arbre qui vient d’être frappé de la foudre, on doit