Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/344

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guerre de deux cents Sioux environ tomba sur nous et nous tua quelques hommes ; un petit parti d’Assinneboins et de Crees s’était déjà mis en marche pour le pays des Sioux, et ayant trouvé par hasard la trace de ces deux cents hommes, les avait épiés pendant quelque temps d’assez près pour apercevoir plus d’une fois la tête de grue dont le chef se servait au lieu de pierre ronde dans le ko-sau-bun-zitch-e-gun, ou divination nocturne, afin de découvrir la position de l’ennemi.

Cette petite bande de Crees et d’Assinneboins n’avait pas eu le courage de tomber sur les Sioux ; mais elle avait expédié des messagers aux Ojibbeways par une route détournée. Ces hommes s’étaient rendus à la hutte d’un chef ojibbeway qui chassait en avant de sa tribu ; ce chef dédaigna les mesures de prudence : en se retirant immédiatement au fort du Traiteur, il aurait évité le danger qui le menaçait. Il fit cependant quelques préparatifs de départ ; mais sa vieille femme, jalouse d’une plus jeune qui était