Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/358

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mon cheval, que je ne pouvais pas manger. En arrivant au terme de ma course à deux journées de Pembinah, j’étais épuisé de fatigue, j’avais les pieds enflés et écorchés, et je trouvai ma famille affamée. Mon absence avait duré trois mois ; trois mois de marches longues et pénibles sans aucun résultat.

Il me fallut aller aussitôt à la chasse, et cependant mes pieds avaient tellement souffert, que je ne pouvais me tenir debout sans beaucoup de peine ; mais j’eus le bonheur de tuer un moose dès ma première sortie, dans la matinée qui suivit mon arrivée. Le même jour, la terre fut couverte de deux pieds de neige ; ce qui me permit de tuer du gibier en abondance.