Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/363

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ses fils étaient allés chez les Mandans, et n’en étaient pas revenus encore. A leur arrivée chez les Mandans, l’ancien propriétaire de ma jument l’avait reconnue et reprise au fils de Bagis-kun-nung, qui, pour s’indemniser, avait volé un beau cheval noir, et s’était enfui : l’on n’en avait pas entendu parler depuis cette disparition.

Wa-me-gon-a-biew, découragé, intimidé peut-être par cet accueil, voulut me dissuader d’aller plus loin, et voyant que ses avis ne m’ébranlaient pas, retourna seul vers sa famille. Je n’avais pas perdu courage, et j’aimais mieux visiter tous les villages, tous les camps des Assinneboins que de revenir sans mon cheval. J’allai au comptoir de Mouse-River où, sur l’exposé des motifs de mon voyage, on me donna deux livres de poudre, trente balles, plusieurs couteaux et divers petits objets avec des instructions sur la route à suivre jusqu’au village le plus prochain. En traversant une prairie très vaste, j’aperçus à terre, assez loin de moi, quelque chose qui res-