Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/52

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produisait les idées d’un homme dont l’esprit de droiture est évident, mais dont les notions du bien et du mal diffèrent souvent de celles des Européens.

Tanner, rentré dans la vie civilisée, affecte une grande tendance à la religion naturelle ; il parle du Grand Esprit, comme les derniers philosophes de petites villes parlent encore du Grand-Tout et, de l’Être-Suprême, ce qui ne l’empêche pas de croire aux songes et aux apparitions ; il ne cherche pas à déguiser ses faiblesses et sa crédulité, mais il veut quelquefois se relever aux yeux de ses lecteurs par de petites: prétentions d’esprit fort, qui forment une. assez comique disparate, dont il serait fort injuste de rendre la traduction responsable.

On s’est efforcé de reproduire les pensées de Tanner aussi littéralement que la différence des deux langues pouvait le permettre ; souvent les phrases se présentaient au traducteur un peu plus ornées, ou, si l’on veut, un peu moins dénuées d’élégance que dans le livre original, et