Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/61

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dence à Elk-Horn. Quand nous en partîmes, deux jours de marche avec des chevaux et des wagons nous conduisirent à l’Ohio ; là mon père se procura trois bateaux plats où l’on voyait plusieurs trous de balles et des traces de sang ; c’était celui de quelques hommes tués par les Indiens. Dans l’un des bateaux, nous embarquâmes les chevaux et les bêtes à cornes ; dans le second, les lits et les bagages ; dans le troisième, quelques nègres. Les deux premiers furent attachés ensemble ; l’autre suivait ; nous descendîmes l’Ohio, et deux ou trois jours suffirent pour atteindre Cincinnati.

Devant cette ville, le premier bateau vint à sombrer au milieu de la rivière ; mon père, s’en apercevant, s’élança au milieu des bestiaux et coupa leurs traits ; ils gagnèrent tous la terre à la nage du côté du Kentucky. Les habitans de Cincinnati arrivaient à notre aide ; mon père n’eut qu’à les remercier.

En un jour, nous descendîmes de Cincinnati à l’embouchure du Big-Miami ; c’était sur l’autre