Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/125

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grande cabane, et jetant ma loutre par terre, j’allai m’asseoir près du feu.

Ais-kaw-ba-wis me lança un regard d’irritation et de malice, puis il ferma les yeux et affecta de continuer une prière que j’avais interrompue. Quelque temps après, il se mit à battre le tambour et à chanter à très haute voix. Au troisième intervalle de silence, signal convenu, Ba-po-wash entra en dansant, suivi des hommes, des femmes et des enfans. Ils firent quatre fois le tour de la cabane et s’accroupirent tous à leur place. Pendant quelques instans, le silence régna. Ais-kaw-ba-wis restait assis, les yeux fermés, au milieu de la cabane, sur une petite élévation de terre molle et unie préparée par ses mains, telle que les chefs de guerre en disposent dans leur cérémonie du kozaubunzitchegun ; il appela ensuite les hommes un à un pour venir s’asseoir autour de lui.

Je fus le dernier ; et je m’assis comme il me l’indiquait. Alors s’adressant à moi : « Shaw-shaw-wa-ne-ba-se, mon fils, me dit-il, vous allez