Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/144

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degré de soumission au chef sous les ordres duquel ils se sont mis en marche ; mais, le plus souvent, cette obéissance ne dure qu’autant que la volonté du chef correspond entièrement aux inclinations de ses guerriers. Dans notre corps d’armée, il se trouvait des hommes dont la marche avait duré une année entière ; quelques uns même étaient venus avec leurs familles ; il y avait des femmes dans deux cents cabanes.

Peu de temps après cette jonction de nos divers corps à Turtle-Mountain, un Cree du fort de la Prairie m’adopta pour membre de sa famille, s’emparant de mes bagages, et m’invitant à vivre dans sa cabane ; il m’appela constamment Ne-je (mon ami), et me traita avec une grande bonté. Beaucoup d’autres guerriers qui, comme moi, n’avaient point de cabanes, furent admis, de la même manière, dans les familles qui en avaient.

Très peu de jours s’étaient écoulés, lorsque les petits enfans, en bien faible nombre d’abord, engagèrent dans leurs jeux une sorte de combat ;