Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/201

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Sorti du fort pendant la nuit, il alla rejoindre Dickson à Pembinah.

Il était porteur d’une lettre écrite par lui-même, pour moi et en mon nom, à mes amis des États : je leur rappelais les particularités les plus saillantes de mes premières années. Il avait fait tous ses efforts pour me persuader de le suivre, et j’y étais assez disposé ; mais je croyais encore que la plupart de mes proches avaient été massacrés par les Indiens. S’il en survivait quelques uns, une aussi longue absence devait nous avoir rendus, sous tous les rapports, étrangers les uns aux autres. Il me proposait aussi de m’emmener avec lui en Angleterre ; mais j’avais mes affections parmi les Indiens, et ma cabane était sur la terre des Indiens. Là j’avais passé une grande partie de ma vie ; il était trop tard pour former de nouvelles liaisons. Cependant il envoya encore six hommes me chercher au lac des Bois, où j’étais arrivé après la récolte du grain, l’automne déjà fort avancé. Au commencement de l’hiver, j’allai au lac Be-gwi-o--