Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/207

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ma cabane : je partis donc en disant à Oon-di-no que, si je pouvais tuer ou me procurer quelque gibier, je reviendrais sur-le-champ à son secours. Je suivis de toute ma vitesse le sentier des Indiens, et, vers le matin, j’arrivai à leur camp.

Aussitôt j’entendis le bruit d’une fête, et tandis que j’entrais dans la cabane, un vieillard remerciait le Grand Esprit d’être venu à leur aide au moment de leur besoin ; il ne désignait l’animal qui avait été tué que par le nom de Manitowais-se, cela signifie à peu près la bête de l’Esprit. J’appris ensuite que c’était un vieux bison maigre ; j’en conclus que les troupeaux devaient être à peu de distance, et deux jeunes hommes voulurent bien se joindre à moi. Nous sortîmes, sans plus tarder, dans la direction qui nous parut la plus favorable.

Après trois heures de marche, nous montâmes un petit coteau, et nous vîmes devant nous la terre toute noire de bisons ; nous rampâmes jusqu’à eux, et j’eus bientôt tué deux femelles