Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/229

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motif qui vous amène de si loin pour nous voir. Vous n’avez pas de frères de votre sang, les longs couteaux les ont tous tués, et vous » êtes assez fou pour donner le nom de frère à l’homme que j’ai battu l’autre jour. »

« Il n’est pas vrai, répondit Oto-pun-ne-be, que les longs couteaux m’aient tué aucun frère ; mais, l’eussent-ils fait, je ne vous laisserais pas vous ruer sur mon ami, qui est en tout semblable à nous ; je ne vous permettrais pas de l’insulter et de le blesser, ainsi que vous l’avez fait, sans cause et sans provocation. Il est vrai que je l’appelle mon frère, et je le vengerai comme un frère ; mais je ne veux pas verser de sang dans la cabane de ce chef, qui m’a reçu en ami. »

À ces mots, il prit Wa-be-be-nais-sa par la main, le mena hors de la cabane, et déjà il allait lui plonger son couteau dans le cœur, lorsque le chef, homme très fort, lui arrêta la main, saisit le couteau et le brisa. Une lutte s’ensuivit ; trois ou quatre hommes à la fois se jetèrent sur