Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/230

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Oto-pun-ne-be ; mais il était d’une grande vigueur, et, ne perdant pas de vue le motif de son voyage, il ne lâcha point Waw-be-be-nais-sa, qui ne se tira enfin de ses mains qu’avec deux côtes brisées et plusieurs graves contusions. Oto-pun-ne-be était naturellement paisible, même dans l’ivresse : s’il lui arrivait de prendre part à une rixe, c’était plutôt, comme dans cette circonstance, pour un ami que pour une cause personnelle.

Je fus content de savoir Waw-be-be-nais-sa puni de la sorte : deux côtes brisées me parurent balancer suffisamment la blessure de ma tête. Nous fîmes, Oto-pun-ne-be et moi, un festin de gibier, que ma convalescence, étonnamment rapide, m’avait permis de tuer ; et, de retour au camp abandonné, nous trouvâmes encore toutes les cabanes dans l’état où les Indiens les avaient laissées. Dix jours après, ils commencèrent à revenir, les uns après les autres, pour veiller sur ce qui leur appartenait. Oto-pun-ne-be prit mon