Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/241

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ajouta-t-il, vous arriverez chez moi après demain à midi, et là, vous trouverez un bon repas. Il faut que je marche toute la nuit pour arriver demain. » À ces mots, il nous quitta.

Le lendemain mes forces étaient tellement épuisées qu’il fallut m’ôter ma charge. Un Indien prit mon fusil, un autre ma couverture, et nous arrivâmes vers la nuit aux fourches du Miami. Là étaient un village indien, un comptoir et plusieurs familles de blancs. Je m’adressai au traiteur, je lui exposai mon état et celui des Indiens qui m’accompagnaient, mais nous n’obtinmes aucun secours ; le jour d’après, j’étais incapable de poursuivre ma route. Quelques Indiens eurent enfin pitié de nous, et grâce à leur aide, le jour suivant nous pûmes atteindre le toit hospitalier d’Ah-koo-nah-goo-zik.

Cet homme nous attendait avec deux grands plats tout pleins de blé et de venaison qu’il avait fait cuire d’avance. Il en plaça un devant moi avec des assiettes et des cuillers de bois, l’autre devant Be-nais-sa. Notre repas terminé, il nous dit