Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/264

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

découvris de l’autre côté. J’appelai le traiteur dont, la maison était en face, et je le priai de m’envoyer ou de m’amener mon cheval, parce que j’étais malade. Sur son refus, je le priai de me faire passer en canot, attendu que, dans mon état, je désirais ne pas me mouiller. Il me refusa encore, et je fus obligé de traverser la rivière à la nage. Je repris mon cheval et regagnai mon camp ; mais j’étais trop malade pour aller plus loin ce jour-là.

Le lendemain, je me remis en route, et j’eus la bonne fortune de m’arrêter à une maison où une femme me traita avec bonté ; elle donna du grain à mon cheval, et m’offrit du porc salé que je lui rendis, me trouvant hors d’état de le manger : alors elle me présenta de la venaison fraîche, dont je pris un morceau. Elle m’invita, par signes, à coucher dans la maison ; mais, comme j’aimais mieux dormir dans les bois, je la remerciai, et je choisis, tout près de là, un agréable endroit de campement, où je me mis à faire cuire la venaison qu’elle m’avait donnée.