Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/285

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Nous convînmes du prix qu’il me demanda et qui me parut très modéré. Il me donna un jeune cheval à monter, car j’étais bien loin de pouvoir marcher, et il pensait que je serais plus à mon aise à cheval qu’en charrette avec le canot.

Nous n’avions pas encore franchi soixante milles, lorsqu’il tomba lui-même malade d’un flux de sang. Il avait avec lui un jeune homme ; et je lui rendis, en le laissant libre de retourner, le seul service qui fût en mon pouvoir. Le cheval que je venais de lui laisser fut volé, dès la nuit suivante, par les Potawatomies. Mon Français m’avait quitté peu après notre départ de Chickago, et je n’avais pour m’aider qu’un vieil Indien, nommé Gos-so-kwaw-waw (le fumeur). Il se trouvait alors un peu d’eau dans la rivière ; je me décidai à mettre mon canot à flot pour essayer de la descendre, mais l’eau n’était pas assez forte pour nous porter ; nous pûmes seulement y traîner les enfans, en nous mettant l’un à l’avant, l’autre à l’arrière du canot.

Après trois milles d’une marche aussi lente