Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/31

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gnaient jamais, faisaient son lit tous les soirs comme pour un homme et dormaient à ses côtés ; mais, pendant toute la solennité, personne ne s’en approcha, personne ne souleva la couverture étendue sur cet objet mystérieux. Quatre colliers de fèves moisies et décolorées étaient les seuls insignes visibles de cette importante mission.

Après une longue harangue qui établit et recommanda à l’attention de tous les auditeurs les traits saillans de la nouvelle révélation, les quatre colliers de fèves, que l’on nous dit faits de la chair même du prophète, furent portés en grande cérémonie à chacun des assistans. On devait prendre tour à tour chaque collier par un bout et le passer doucement dans sa main. Cela s’appelait recevoir une poignée de main du prophète, et c’était considéré comme un solennel engagement d’obéir à ses ordres et de reconnaître sa mission comme venant de l’Être-Suprême. Tous les Indiens qui touchèrent les fèves avaient