Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/331

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

large rasoir à manche blanc, avec lequel je parvins à extraire la balle. Elle était très aplatie ; le nerf de daim et les médecines qu’Ome-zhuh-gwut-oons y avait liés restèrent dans la plaie. Quand je vis que la balle n’était pas descendue au dessous de mes côtes, j’espérai me rétablir enfin ; mais j’avais des raisons de supposer que, la blessure étant empoisonnée, la convalescence serait longue.

L’opération achevée et ma blessure pansée, nous allâmes à Ah-kee-ko-bow-we-tig (la chute de la chaudière), village qui avait pour chef Waw-wish-e-gah-bo, frère d’Ome-zhuh-gwut-oons. Là M. Stewart usa de la même précaution de me cacher dans le canot, et une distribution de tabac fut faite à tous les hommes appelés l’un après l’autre. Voyant que notre recherche était vaine, on me fit paraître enfin, et l’on dit au chef que c’était son propre frère qui avait tenté de me tuer. Il baissa la tête et refusa de répondre aux questions des blancs. Mais nous apprîmes