Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/336

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le toit voisin du beau-père de M. Macgillevray. C’était un vieux Français dont les filles avaient contracté une intime amitié avec les miennes.

Quarante-trois jours s’étaient écoulés depuis mon arrivée, et je me trouvais dans une bien misérable situation, entièrement privé, depuis quelque temps, du secours de mes filles, lorsqu’un soir M. Bruce, mon ancien ami, entra inopinément dans ma tente : il faisait partie de la suite du major Long, qui revenait du lac Winnipeg, et il pensait que cet officier pourrait et voudrait m’aider à tirer mes filles des mains de M. Macgillevray, peut-être même à les conduire à Mackinac.

A peine en état de marcher, j’allai trois fois, à cette heure avancée de la nuit, visiter le major Long dans son camp ; chaque fois il me dit que ses canots étaient pleins, et qu’il ne pouvait rien faire pour moi ; mais enfin, un peu mieux instruit de mon histoire, il sembla prendre plus d’intérêt à moi ; et, à la vue des papiers que m’avaient donnés le gouverneur Clark et d’autres per-