Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/376

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Ils ont cependant passé outre, et ont éprouvé un grand effroi à l’aspect de me-tig-ush-e-po-kit, le canot vacillant sur lequel ils doivent passer, et du grand chien qui se tient par delà, Ils ont reçu des brocards, des railleries, des injures parmi leurs amis. On leur a ri au nez, on les a nommés jèbis. On leur a donné des cendres et de l’eau à la place du mun-dah-urin-ah-bo <m bouillon de grain ; de l’écorce pour de la venaison boucanée, et de grands puk-kwis ou o-zhush-kwa-to-wuks, qu’on nomme vesses-de-loup, pour des planches.

Quelques hommes n’ont vu dans ce pays que de jeunes femmes qui se les sont disputés pour maris, et les songes de tous se sont teints de quelques nuances empruntées à leur situation particulière. D’où les peuples ont-ils tiré leurs premières traditions sur le pays des morts ? Jamais peut-être on ne pourra le savoir ; mais, puisqu’elles existent, il n’est pas surprenant qu’elles se reflètent dans leurs songes.

Ils pensent aussi que l’ame, ou, comme ils