Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/39

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partir, et je distinguai la trace d’un Ojibbeway, qui, ayant fait feu sur un ours, avait été probablement trop ardent à sa poursuite pour pouvoir m’entendre.

Bientôt après, je rencontrai des traces nombreuses, et je découvris que j’étais à peu de distance d’un camp élevé et fortifié par des Ojibbeways. A trois reprises, les chefs de cette bande envoyèrent des messagers pour me représenter que ma position était trop exposée et trop dangereuse ; mais, malgré leurs pressantes invitations, je ne pouvais me décider, tant il était contraire à mes inclinations de vivre dans une place forte ; enfin, ayant découvert les traces de quelques Sioux qui étaient venus reconnaître mon camp, je cherchai un asile auprès des Ojibbeways. La nuit qui, précéda mon départ fut, dans ma cabane, une nuit de terreur et d’alarmes plus grandes que les Indiens n’en éprouvent communément : j’avais parlé des traces des Sioux, et je ne doutais pas de la présence d’un de leurs partis dans notre voisinage le plus