Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/395

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maux ne ressemblaient point à ceux qu’il avait l’habitude de voir. La nuit succéda au jour comme sur la terre ; mais, à la première apparence de lumière, le beau-frère d’Ono-wut-to-kwut-to fit ses préparatifs pour quitter la cabane. Pendant tout le jour, et tous les jours, il s’absenta pour revenir le soir. La femme aussi, quoique avec moins de régularité pour les heures de départ et de retour, s’absentait souvent une grande partie de la nuit.

Le jeune époux était curieux de savoir où ils passaient le temps de leur absence, et il obtint de son beau-frère la permission de l’accompagner dans une de ses courses quotidiennes. Ils marchèrent dans un sentier uni et ouvert à travers les prairies dont il n’apercevait point le terme. Ono-wut-to-kwut-to, se sentant pressé par la faim, demanda à son compagnon s’ils ne pourraient pas rencontrer du gibier. « Prenez patience, mon frère, répondit-il, c’est là ma route de tous les jours, et pas loin d’ici est l’endroit où