Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/408

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chants ennuyeux et monotones paraissent, à qui peut les comprendre, si pauvres et si vides, que bien peu d’hommes blancs pourraient se résigner à les écouter, sans l’espoir d’en tirer quelque observation ou quelque trait de mœurs dont l’orateur ou le chanteur ne se doute pas le moins du monde. Mais quand tout a été entendu, expliqué et soigneusement étudié sous ses diverses faces, une imagination vive et fertile peut y trouver une instruction morale et des détails historiques.

Si nous trouvons chez les Indiens de l’Amérique des traditions manifestement analogues à celles de la grande famille asiatique à laquelle nous devons la plupart de nos opinions religieuses, cela ne peut être considéré que comme une indication de ce qui n’avait pas besoin de preuve. Ce peuple, aussi bien que nous, peuple venu de l’Europe, tire son origine de cette famille primitive qui, des montagnes de l’Asie, a disséminé ses rejetons dans toutes les parties de la terre. C’est là que les plus anciens souvenirs humains, comme les raisonnemens de la saine philosophie et de la