Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/43

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fusil sans m’exposer beaucoup. C’étaient le traiteur que j’attendais et un Français. Aussi l’entrée du camp leur fut-elle ouverte avec joie. Ce renfort permit de passer plus tranquillement le reste de la nuit, et, le lendemain matin, nous suivîmes ensemble, avec nos bagages, la trace des Ojibbeways.

Mon intention n’était pas de rejoindre cette bande, et j’allai vivre quelque temps, seul avec ma famille, au milieu des bois ; plus tard, je me réunis à quelques Ojibbeways de la rivière Rouge, sous un chef nommé Be-gwa-is (celui qui coupe la cabane du castor). Depuis plusieurs jours, tous les chasseurs de cette bande cherchaient à tuer un vieux moose mâle qui commençait à se faire parmi eux une réputation de ruse et de vigilance. La première fois que j’allai à la chasse, je vis ce moose sans pouvoir le tuer, mais j’en rapportai un autre, et, le lendemain, je me remis à sa poursuite, bien déterminé à l’atteindre, s’il était possible. A la faveur du temps et du vent, je parvins à le tuer. Ce succès devait