Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/63

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Enfin, un Ojibbeway fut blessé à la jambe, et ses compagnons reculèrent un peu pour lui faciliter les moyens de se retirer à l’abri de quelques buissons ; mais ce mouvement n’écbappa pas aux Sioux : l’un d’eux suivit le jeune guerrier sans être aperçu, le tua et enleva sa chevelure et sa médaille. La victime était le fils préféré d’Ais-ainse. Le vainqueur étala ses trophées aux yeux des Ojibbeways en leur adressant des insultes et des bravades. Le malheureux pére, exaspéré, à l’aspect des dépouilles de son fils, s’élança de son abri, tua un des Sioux, lui coupa la tête et la montra en triomphe au reste des ennemis. Les autres Ojibbeways, animés par le courage de leur chef, coururent ensemble en avant, et les Sioux s’enfuirent.

Un autre homme, fort distingué par les Ojibbeways, et portant aussi le nom de Ta-bush-shish, avait chassé avec un seul compagnon dans une direction différente. Le bruit de la fusillade étant parvenu jusqu’à lui, soit lorsque la vieille femme fut tuée, soit pendant le combat