Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/89

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loin, on trouva le corps d’un des Sioux assis et couvert de puk-hwi ou nattes qui avaient appartenu aux cabanes des Ojibbeways. Match-e-toons seul avait survécu ; quelques Indiens soupçonnèrent qu’il s’était enfui pendant le combat et non la nuit précédente comme il l’avait raconté. Ainsi périt Ais-ainse, le dernier des hommes remarquables de son temps parmi les Ojibbeways de la rivière Rouge. Notre village devint un lieu de désolation après la perte de tant d’hommes.

Nous allâmes ensuite à Ne-bo-we-se-be passer l’été et semer du grain ; Sha-gwaw-koo-sink, vieil Ottawwaw de mes amis, introduisit le premier la culture du blé parmi le» Ojibbeways de la rivière Rouge.

A la chute des feuilles, quand nous retournâmes au pays de chasse, les loups étaient extraordinairement nombreux et importuns ; ils tuèrent mon cheval et plusieurs de mes chiens. Un jour, toute ma famille était allée chercher avec moi la chair d’un moose que j’avais tué ; je reconnus, en rentrant dans la cabane, que les loups y avaient fait