Chapitre VII
Oppositions sociales
Bien qu’à propos de psychologie et de toute autre science, nous ayons fait de fréquentes incursions dans le domaine social, il nous reste à explorer ce dernier, ou du moins à la parcourir aussi rapidement que nous le permettra sa grande étendue. Nous allons traiter successivement : 1˚ des oppositions sérielles ; 2˚ des oppositions quantitatives ; 3˚ des oppositions dynamiques, que présente à notre observation la vie des sociétés. Ce sont là trois catégories d’oppositions sociales d’un intérêt bien inégal. Les premières soulèvent la question, importante à coup sur, mais avant tout théorique, de savoir ce qu’il y a de réversible et d’irréversible en histoire. Les secondes, d’une importance déjà plus pratique, ont trait à la hausse ou à la baisse incessante de richesse, de lumière, de puissance, d’influence, de gloire, au progrès ou au déclin de la population, à tous les côtés de la vie sociale que la statistique peut éclairer. Les dernières vont nous mettre en face de problèmes tout autrement profonds et anxieux : le rôle, nécessaire ou non, utile ou non, substituable ou non, de la concurrence et de la guerre, de la lutte sociale sous toutes ses formes.