Page:Tardivel - Mélanges, Tome I, 1887.djvu/7

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
10
MÉLANGES

de la classe agricole qui nous est particulièrement chère.[1]

  1. Nous reçûmes, lors de la fondation de la Vérité, plusieurs lettres de félicitation de la part de personnages marquants. Nous nous contentons de reproduire la suivante que le regretté Mgr  Pinsonnault, évêque de Birtha, daigna nous écrire :

     

    Évêché de Montréal, le 12 août 1881
    M. le rédacteur,

    Je désire ardemment voir votre journal prospérer parce qu’il va combler une grande lacune dans le journalisme canadien, et qu’il est appelé à opérer un très-grand bien dans notre petite société assaillie de tous côtés par les mauvais journaux, les mauvais livres, le libéralisme, l’ignorance des devoirs sérieux de la vie, et la fascinatio nugacitatis comme parle l’Écriture. C’est un journal vraiment catholique, et à ce titre il mérite et il recevra, j’espère, l’encouragement de tous ceux qui sont catholiques avant tout. Hélas ! Apparent rari in gurgite vasto. Mais la Vérité en augmentera le nombre avec le temps, Deo volente. Veillez, avec soin, M. le rédacteur, a ce que l’on évite les fautes typographiques et de langage, afin votre journal serve de modèle sous tous les rapports. Visez à devenir notre Civiltà cattolica et notre Univers.

    Ne pourriez-vous pas aussi consacrer un petit coin exclusivement destiné à la correction ou à la critique des autres journaux, brochures, etc., où assez souvent, l’on rencontre des erreurs plus ou moins sérieuses, des expressions impropres, etc. Ce coin aurait pour titra Serpette, ou tout autre indiquant le but que l’on se propose.

    Ci-inclus, vous trouverez deux exemples à l’appui de cette suggestion (à prendra ou à laisser bien entendu.)

    Pardonnez-moi la liberté que je prends dans l’intérêt de la Vérité, et veuillez me croire, M. le rédacteur.

    Votre tout dévoué, in Christo
    A de B.