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OU RECUEIL D’ÉTUDES

Où sont-ce les ouvriers qui prennent sur eux de travailler le dimanche, sans ordre et sans permission ?

Chose certaine, c’est qu’il y a quelqu’un de responsable, et nous voulons connaître ce quelqu’un.



25 août 1881


On continue ouvertement, sur le chemin de fer provincial, à mépriser le commandement de Dieu et de son Église qui défend le travail manuel le jour consacré au repos.

Dimanche dernier, les trains de marchandises circulaient sur cette voie ferrée, à peu près comme les jours de la semaine.

Nous savons que le gardien d’une des gares a été empêché, de son propre aveu, d’assister à la messe par le fait que nous signalons.

Une très grave responsabilité pèse sur quelqu’un.

La presse de Québec garde le silence. Qu’est-ce que cela veut dire ? Il nous semble que l’Événement, au moins, qui veut se faire passer, depuis quelque temps, pour un journal religieux, devrait protester.

Nous apprenons que le clergé s’est ému, et qu’il va prendre les moyens pour arrêter cet abus pendant qu’il en est encore temps.

C’est aujourd’hui qu’il faut extirper le mal, avant qu’il ait jeté de profondes racines.



1er  septembre 1881


On travaillait encore dimanche dernier sur le chemin de fer du nord. On a compté plusieurs trains qui ont circulé sur la voie. Il va sans dire que plus d’un employé n’a pu assister à la messe.

Avons-nous un commissaire des chemins de fer ?

Nous apprenons qu’un comité de citoyens s’organise pour faire respecter la loi. Puisque le gouverne-