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qu’il fut nommé membre du Jury supérieur, à titre d’Examinateur du deuxième degré.

La lettre officielle qui, plus tard, confirma ce qui vient d’être rappelé, renferme le mot réintégration, lequel est suivi d’un renvoi : la note marginale écrite de la main du général Cavaignac, ministre titulaire, dit textuellement :

… Sur la demande expresse du colonel Charras…

La conduite de cet officier supérieur à mon égard, a été comme on le voit, pleine de loyauté et de délicatesse, puisqu’il a été successivement l’auteur de la destitution et de la réintégration avec avancement, alors surtout qu’ici-bas, le mal une fois fait est très-difficile à réparer !… Aussi, ma reconnaissance n’a-t-elle jamais fait défaut à sa mémoire. Hélas ! pourquoi faut-il ajouter que ce brave officier, ancien élève de l’École polytechnique, d’une haute capacité militaire qui le destinait au plus brillant avenir ; oui, pourquoi faut-il rappeler que son nom fut rayé des cadres de l’armée, et que dans la force de l’âge, il alla mourir ailleurs que sur le sol de la France, pour la défense de laquelle il eût vaillamment combattu dans notre malheureuse guerre de 1870-1871…


Voici encore un souvenir qui fait partie de ce grand événement de ma vie.

Le lendemain du jour où j’appris le plein succès de la démarche des Saint-Cyriens[1] et de celle des Chefs d’ins-

  1. Beaucoup d’entre eux sont aujourd’hui officiers supérieurs dans l’armée ; parmi eux, je puis citer M. Billot, sénateur, général de divison, commandant la 1re  division d’infanterie du 1er  corps d’armée à Lille.